La notion d’original en photographie
Le tirage original d’une photographie répond à des principes partagés avec les autres arts du multiple, tout en accordant au photographe davantage de liberté dans la numérotation de ses exemplaires.
L’entrée de la photographie dans le circuit marchand des galeries, puis des maisons de ventes, à partir des années 1970, a consacré la pratique des tirages limités. Ainsi, les multiples ont pu bénéficier de nouvelles conventions permettant de hiérarchiser les différentes éditions réalisées et d’établir des critères d’appréciation de leur rareté. Des tirages d’époque contrôlés par le photographe, les vintages, aux contretypes, obtenus à partir d’une épreuve photographique rephotographiée, une classification s’est construite et a réussi à s’imposer sur le marché. Et au sein de cette classification le « tirage original », numéroté et signé, s’est imposé en majesté.
À l’instar d’autres arts du multiple, comme les tirages en bronze, la photographie répond à des prescriptions particulières.
À l’occasion de l’édition 2022 du salon Paris Photo, nous revenons sur la question de la numérotation des photographies, ses règles et spécificités, ainsi que sur les pratiques distinctes qui peuvent exister à l’étranger et notamment aux États-Unis.
L’intégralité de l’article est à retrouver dans l’édition française de novembre 2022 de The Art Newspaper.
Un article écrit par Alexis Fournol, Avocat à la Cour et Associé du Cabinet.
Dans le cadre de son activité dédiée au droit de l’art et au droit du marché de l’art, le Cabinet assiste régulièrement des artistes ou ayants-droit dans la défense et dans l’exploitation de leurs droits, notamment en matière de photographie.
Me Alexis Fournol est récemment intervenu (septembre 2022) dans un colloque dédié à La photographie à l’heure des ayants droit, « estate » et fondations : quelle valorisation des fonds photographiques privés aujourd’hui ?