Les prétentions d’ORLAN contre Lady Gaga une nouvelle fois rejetées
La cour d’appel de Paris vient de confirmer, le 15 mai 2018, l’absence de caractère parasitaire du clip vidéo « Born This Way » de la chanteuse américaine. Au terme de sa démonstration, la juridiction rappelle que la requérante ne verse aucune pièce « justifiant des investissements –condition exigée pour caractériser le parasitisme – qu’elle aurait engagés pour la réalisation de ses œuvres ». De même, « elle n’établit pas l’existence de la volonté de [Lady Gaga] de profiter de ses créations, puisqu’il ressort d’un interview […] qu’elle ne connaissait pas Orlan ». Quant aux œuvres en cause, celles-ci « ne sont pas de même nature, celles constituant l’univers de [la plasticienne] qui auraient été reprises et qui révéleraient le parasitisme étant notamment des sculptures, des installations, des représentations, des photographies ou des images, alors qu’il s’agit pour [la chanteuse] d’un clip musical et de la pochette d’un album ».
Succombant en appel, Orlan est à nouveau condamnée à payer à Lady Gaga 10.000 euros au titre des frais engendrés par la procédure et 5.000 euros aux société Umg Recording et Universal Music France, sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile.
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Un article écrit par Alexis Fournol, Avocat à la Cour.
Dans le cadre de son activité dédiée au droit de l'art, le Cabinet assiste régulièrement des artistes dans la préservation et la défense de leurs droits.
The lawsuit by French artist Orlan against pop star Lady Gaga has backfired again.
On May 15, the Paris court of appeal shot down the artist’s complaint, ruling that the images contained in the video clip "Born This Way" did not constitue acts of parasitism. Orlan claimed Lady Gaga ripped off her "Bumpload" (1989), in which her face is altered with prosthetics to create disturbing ridges on the cheeks and forehead, and "Woman With Head" (1996), which features a decapitated woman’s head on a table, which she says was copied in the video for the song.
The court held in particular that the works in question are "not of the same nature, those constituting the universe of [the visual artist] that would have been taken over and that would reveal the parasitism being in particular sculptures, installations, representations, photographs or photographs. images, whereas it is for [the singer] of a musical clip and the cover of an album".
An article written by Alexis Fournol, Attorney at Law.
As part of its activity dedicated to the artlaw, the Firm regularly assists artists in the preservation and defense of their rights.